Les cyberattaques et les ransomwares deviennent une menace omniprésente dans le monde numérique. Notamment en causant d’immenses perturbations et des pertes financières considérables. Pour contrer cette menace croissante, quarante pays ont récemment pris un engagement décisif lors du sommet américain sur la cybersécurité. Ensemble, ils s’engagent à ne plus payer de rançons pour les cyberattaques. Cette initiative, dirigée par les États-Unis, est connue sous le nom de Counter Ransomware Initiative.
La montée en flèche des demandes de rançons et l’appel à l’action
La menace des ransomwares, en constante augmentation, cible principalement les États-Unis. En effet, on estime que 46 % de toutes les attaques de ransomwares dans le monde visent les États-Unis. Pour contrer cette menace, les USA ont pris la tête de cette initiative internationale. Celle-ci compte désormais 48 pays participants, dont:
- le Canada,
- l’Australie,
- l’Allemagne,
- la Corée du Sud,
- le Japon,
- le Royaume-Uni,
- le Kenya,
- l’Uruguay,
- Israël,
- l’Ukraine.
La Counter Ransomware Initiative : Un partenariat international décisif
Lors de la réunion de cette année, qui s’est tenue à la Maison Blanche, les participants ont consolidé un plan visant à lutter contre la montée en flèche des cyberattaques. Anne Neuberger, a souligné que tant que de l’argent continuera à circuler vers les criminels ransomwares, le problème ne fera que s’aggraver. (Elle est la conseillère adjointe à la sécurité nationale américaine pour la cybersécurité et les technologies émergentes.)
L’impact dévastateur des ransomwares : Exemples d’attaques récentes
Neuberger a également cité plusieurs exemples d’attaques récentes. Notamment celle contre le géant des produits de nettoyage Clorox. Ainsi que les attaques contre les écoles publiques de Minneapolis, pour illustrer l’impact dévastateur des ransomwares sur les États-Unis. Selon les données recueillies par Recorded Future, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada ont également été parmi les principales cibles des attaques de ransomwares en 2023.
Les États-Unis en première ligne : Une cible majeure des ransomwares
Outre la décision de cesser de payer des rançons, la Counter Ransomware Initiative vise à améliorer le partage d’informations pour mieux lutter contre ces crimes. Notamment, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle. Israël et les Émirats Arabes Unis joindront leurs forces pour créer une plateforme de partage d’informations. Par ailleurs, la Lituanie en créera une autre. De plus, une « liste noire » des portefeuilles numériques utilisés pour les paiements par ransomware sera partagée avec les pays participants.
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L’initiative Counter Ransomware comprendra également des programmes de « mentorat innovant et de formation tactique » pour les nouveaux membres. Ainsi, ils pourront renforcer leurs compétences, nécessaires pour faire face à la menace croissante des ransomwares.
Cependant, il est important de noter que huit pays participants n’ont pas encore pris d’engagement formel dans cette initiative. Selon Anne Neuberger, la Counter Ransomware Initiative est destinée à être un « partenariat international qui couvre la plupart des fuseaux horaires du monde ». Bien que tous les membres n’aient pas encore accepté l’engagement, des efforts sont en cours pour les convaincre de rejoindre cette lutte commune.
La montée en flèche des ransomwares et l’appel à l’action
Selon les chercheurs en sécurité, les coûts mondiaux des attaques de ransomwares devraient augmenter considérablement, passant de 20 milliards de dollars en 2021 à 71,5 milliards de dollars d’ici 2026. Cette initiative internationale vise à freiner cette escalade et à protéger les infrastructures numériques contre les attaques ransomwares, tout en mettant l’accent sur la coopération et le partage d’informations pour mieux défendre le cyberespace mondial.